Le don charitable est un véritable pilier qui vous permet de perpétuer votre bonne action dans le temps. Zakaat Al Maal ✦ Sadaqa Jariya ✦ Fidiya & Kaffara ✦ Intérêts Bancaires
L’impact du changement climatique sur les femmes
Le changement climatique touche tout le monde. Mais nous ne sommes pas tous impactés de la même manière. Les filles et les femmes le sont bien plus et notamment dans les pays en développement. L’ONU estime que 158 millions d’entre elles plongent dans la pauvreté en conséquence directe du dérèglement climatique ; un chiffre de 16 millions supérieur à celui des hommes et des garçons. Mais loin d’être de simples victimes de cette crise, les femmes sont également au cœur de la solution. Quels sont les défis inédits auxquels elles font face ? Comment ce contexte leur ouvre-t-il la voie de l’autonomisation ?
La santé des femmes en danger
La pollution de l’air, le réchauffement des températures et les catastrophes naturelles augmentent les risques pour la santé et tout particulièrement celle des femmes. Les femmes enceintes sont à risque, avec des complications potentielles comme les accouchements prématurés lors des vagues de chaleur. Mais au-delà des différences physiologiques avec les hommes qui les rendent plus fragiles, nous allons voir que les rôles sociaux les exposent davantage à l’épuisement et à la malnutrition.
Chercher l’eau, le bois, la nourriture
En effet, dans de nombreux pays par exemple, elles sont chargées de la collecte de l’eau et du bois de chauffage. Lorsque ces ressources naturelles deviennent plus rares en raison de la sécheresse ou des inondations, elles doivent affronter toujours plus de kilomètres chaque jour. Leur charge de travail et le spectre de l’épuisement augmentent. Par ailleurs, elles sont davantage exposées à des risques de violences physiques ou sexuelles. Selon l’ONU, d’ici 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des zones souffrant de pénurie d’eau complète…
Chez LIFE, avec nos projets OASIS nous construisons des châteaux et des puits d’eau potable dans de nombreuses communautés en Afrique et en Asie. Leur proximité permet aux filles de retourner à l’école et aux femmes de se consacrer à des activités génératrices de revenus. Ces projets ouvrent la voie à leur autonomisation.
Lors de phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les cyclones, les sécheresses, les inondations, les tempêtes, etc., les femmes, en particulier celles vivant en milieu rural, sont plus exposées. Leur vulnérabilité peut être là encore expliquée par des normes sociales restrictives et une mobilité réduite. Par exemple, lors du tsunami de 2004 en Asie, 4 fois plus de femmes que d’hommes ont perdu la vie au Sri Lanka. Beaucoup ont choisi de rester pour secourir leurs enfants ou proches, ou ne savaient pas nager…
Au cœur de la production alimentaire, et pourtant…
Dans de nombreuses communautés rurales, les femmes sont au cœur de la production alimentaire, principalement à travers l’agriculture de subsistance. Elles jouent un rôle central dans la sécurité alimentaire et représentent jusqu’à la moitié des producteurs dans les pays en développement. Cependant, elles sont parmi les plus touchées par la faim et les moins rémunérées pour leur travail agricole. Malgré leur contribution essentielle, elles ont un accès limité aux ressources, et dans les pays les plus pauvres, seuls 13 % d’entre elles possèdent les terres qu’elles cultivent.
Les événements climatiques extrêmes, et la dégradation des sols compromettent les récoltes, provoquant des pénuries alimentaires. La malnutrition qui en résulte les touche particulièrement, car elles se privent souvent pour nourrir leurs enfants ou leur famille en priorité.
L’inégalité d’accès aux soins médicaux
Les femmes, surtout dans les régions rurales ou pauvres, ont souvent un accès limité aux soins de santé de qualité. La pauvreté, les barrières culturelles, la discrimination de genre, et parfois une dépendance économique vis-à-vis des hommes en sont les causes. Lors de phénomènes météorologiques extrêmes, les infrastructures de santé sont souvent débordées ou endommagées, et les femmes, déjà défavorisées en termes d’accès aux soins, en subissent les conséquences.
Le changement climatique et l’éducation des filles
Lorsque les familles sont confrontées à des crises économiques dues à des phénomènes météorologiques extrêmes, les filles sont souvent retirées de l’école pour aider à subvenir aux besoins du foyer. Selon une étude publiée dans la revue International Social Work, les catastrophes climatiques augmentent les risques de mariages précoces. En effet, les familles voient cela comme un moyen de réduire la pression économique ce qui perpétue un cycle de pauvreté et de vulnérabilité.
Or les femmes ont un rôle clé à jouer dans l’action climatique. Pour cela, il est crucial de promouvoir leur éducation et leur autonomisation dans le monde entier. L’éducation leur offre les compétences nécessaires pour comprendre, aborder les défis climatiques de manière informée et proactive et pour influencer les politiques et mener des initiatives locales.
Au Cameroun, des organisations féminines, des experts en égalité des sexes et des décideurs ont élaboré une stratégie nationale pour intégrer la perspective de genre dans la réduction des émissions dues à la déforestation (REDD+). Ce projet a formé des femmes à la gestion forestière, lancé des projets pilotes dirigés par elles, et renforcé leur représentation dans les processus décisionnels.
Les femmes, gardiennes de l’environnement, moteur du changement
Malgré leur vulnérabilité au changement climatique, les femmes jouent un rôle crucial en termes de résilience. Dans de nombreuses régions, elles sont des actrices clés du développement durable, de la préservation des ressources naturelles et de la promotion de la biodiversité. La connaissance approfondie des écosystèmes dans lesquelles elles vivent et leur expérience dans la gestion des ressources naturelles font d’elles des leaders efficaces dans les initiatives d’adaptation. Elles détiennent un savoir ancestral et expérimental essentiel.
Des projets comme Saathi et Poder y Luz Maya initiés par l’UNESCO l’ont bien compris. Ils veillent à assurer la pleine participation des femmes, et mettre à profit leur expertise pour développer des solutions innovantes. Ils ont pour objectif de contribuer à leur autonomisation tout en relevant les défis environnementaux.
Le projet Saathi en Inde, lancé en 2015, vise à produire des serviettes hygiéniques 100 % biodégradables à partir de fibres de bananier, un déchet agricole local. En plus de promouvoir l’économie circulaire, il améliore la gestion des déchets, génère des revenus supplémentaires pour les agriculteurs et autonomise les femmes des communautés défavorisées grâce à l’emploi. En collaboration avec des ONG, Saathi a éduqué des milliers de femmes et jeunes filles en zones rurales sur l’hygiène menstruelle et réduit les déchets plastiques, tout en combattant les émissions de CO2.
Le projet Poder y Luz Maya fournit des solutions respectueuses du climat, comme des systèmes solaires et des filtres à eau dans des communautés rurales des Hautes Terres de l’Ouest au Guatemala. Les femmes reçoivent des formations en technologies solaires, ce qui renforce leur rôle dans la transition énergétique et le développement durable.
Au Kenya, dans le mouvement de la Ceinture Verte, fondé par Wangari Maathai, les femmes sont les leaders de la reforestation et de la conservation. Elles plantent des arbres pour lutter contre la déforestation, restaurer les écosystèmes, et améliorer les moyens de subsistance locaux. Ce mouvement a permis à des milliers d’entre elles de devenir des gardiennes de l’environnement, tout en renforçant leur autonomie économique et sociale grâce à la gestion des pépinières et à l’éducation environnementale.
Les femmes sont des modèles inspirants de résilience. En reconnaissant et en soutenant leur rôle dans les initiatives climatiques, nous pouvons accélérer les progrès vers un avenir plus durable.
Renforcer la participation des femmes dans les politiques climatiques
La reconnaissance croissante du rôle des femmes dans la lutte contre le changement climatique se traduit par une augmentation de leur présence dans les négociations internationales sur le climat et les politiques environnementales. Elles sont encore largement absentes des postes décisionnels dans ce secteur. Lors de la COP 28, sur les 133 leaders mondiaux présents, seules 15 étaient des femmes !
Les femmes leaders, qu’elles soient élues, activistes ou scientifiques, apportent des perspectives uniques et des solutions innovantes aux enjeux climatiques. En les soutenant, nous favorisons des politiques plus équitables et plus efficaces.
Le saviez-vous : seulement 1 % du financement de la lutte contre le changement climatique est accordé à des organisations dirigées par des femmes dans le monde.
L’impact du changement climatique sur les femmes appelle à une réponse globale et inclusive. En investissant dans leur éducation, en soutenant leur leadership et en intégrant leurs perspectives, nous favorisons l’égalité des genres et des solutions climatiques plus efficaces. Grâce à elles, la crise climatique peut être une opportunité pour construire un avenir durable et équitable.
Ensemble, donnons de l’espoir et un avenir aux filles et femmes du monde entier.