Une formation agroalimentaire pour la jeunesse sénégalaise

Située dans la partie ouest du Sénégal, la région du Sine-Saloum est caractérisée par une mosaïque de mangroves, de rivières sinueuses et de terres agricoles fertiles. Mais dans un cadre naturel splendide, de nombreux jeunes sont en difficultés socio-économiques. Beaucoup d’entre eux n’ont pas accès à une éducation de qualité et les opportunités d’emplois sont faibles. Le projet « du champ à l’assiette » a pour objectif de leur donner une formation dans le secteur de l’agroalimentaire et de contribuer au développement économique de la région.
Plongeons-nous dans ce beau programme initié par notre ONG LIFE en 2022 et qui porte déjà ses fruits.

 

Les jeunes Sénégalais de la région de Sine-Saloum


Le contexte socio-économique


Le Sine-Saloum est principalement une région rurale avec une économie basée sur l’agriculture, la pêche et l’élevage. Cependant, ces secteurs font face à plusieurs défis.

-        La productivité agricole est affectée par la variabilité climatique, la dégradation des sols et la salinisation des terres.

-        La surexploitation des ressources halieutiques et les changements environnementaux mettent en péril les moyens de subsistance des pêcheurs.

-        Les effets de la sécheresse et du manque d’infrastructures pour l’élevage réduisent les revenus des familles qui en dépendent.


Les défis rencontrés par les jeunes de la région


Dans ce contexte, la situation des jeunes de Sine-Saloum, leurs perspectives, comme dans de nombreuses régions rurales du Sénégal, est difficile.

L’absence de structures industrielles et la faible diversification économique conduisent à des taux élevés de chômage et de sous-emploi.

Les infrastructures éducatives sont souvent insuffisantes, et les formations disponibles ne correspondent pas toujours aux besoins du marché du travail.

- En raison du manque d’opportunités locales, de nombreux jeunes migrent vers les grandes villes comme Dakar ou vers l’étranger en quête de meilleures conditions de vie. Cette migration peut avoir des conséquences négatives, telles que la perte de main-d’œuvre jeune et dynamique dans la région.

 

Les objectifs du projet « du champ à l’assiette »


Le projet « du champ à l’assiette » a pour but de contribuer à inverser cette tendance et à participer au développement économique de cette région du Sénégal. Comment ? À travers la formation et l’accompagnement à la vie active de jeunes en difficulté socio-économique dans un secteur productif et durable : l’agroalimentaire – avec un focus sur la valorisation des produits locaux et l’agro-écologie.

TP cuisine de la 2e promotion de la formation « du champ à l’assiette ».

 

Ce projet qui se développe sur 3 ans vise à améliorer, dans un premier temps, la situation sociale et économique des bénéficiaires directs et indirects. Ces derniers sont nombreux, il s’agit des familles des personnes aidées dépendant de leur revenu, mais aussi des communautés d’où ils proviennent. Celles-ci peuvent rapidement compter sur une dynamisation des secteurs productifs locaux et sur les retombées positives d’une sensibilisation sur la protection et valorisation de leur patrimoine naturel et humain.

« Du champ à l’assiette » vise à soutenir le secteur agroalimentaire de la région, en diffusant les principes de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire à toute la chaîne de valeur. Il renforce ainsi sa durabilité économique et environnementale. Cela crée les conditions idéales pour le développement des activités des personnes aidées.

TP préparation du sol et culture maraichère de la formation « du champ à l’assiette ».

 

Le contenu de la formation proposée aux jeunes


La formation se base sur l’approche par compétence et dure dix mois. Les apprentis sont orientés sur la base de leurs aptitudes et suivent un parcours d’insertion post-formation pour atteindre un objectif minimum de 90 % de jeunes économiquement actifs et autonomes.

Une partie des jeunes apprenants est dirigée vers la création de micro-entreprises agro-écologiques familiales, pendant qu’un autre groupe est inséré dans des activités de transformation agroalimentaire et/ou dans la restauration. Le projet prévoit de fournir un soutien en installations et en outils aux personnes soutenues qui se lancent dans l’auto-emploi.

TP boulangerie-pâtisserie de la formation « du champ à l’assiette ».
Portrait de Marie Louise Diouf élève du TP transformation des fruits et légumes de la formation « du champ à l’assiette ».

 

Les différents partenaires locaux de notre ONG LIFE


Pour garantir la réussite de l’opération, notre ONG LIFE s’entoure de partenaires bien implantés sur le territoire qui en connaissent parfaitement les spécificités. Ils travaillent depuis des années avec la population de la région, comprennent ses besoins et ses modes de fonctionnements.

-            Tourism for Help est une association à but non lucratif, dont le but est la promotion d’un tourisme responsable et de la souveraineté alimentaire, contribuant à l’aide au développement économique dans des régions défavorisées.

-            Le centre de formation et hôtel-restaurant Keur Yakaar 

Il a été fondé en 2014 dans le but d’offrir une chance à des jeunes sénégalais qui voudraient accéder au monde du travail à travers la formation professionnelle, mais qui sont exclus du système scolaire pour différentes raisons. Depuis sa création il a accompagné plus de 300 bénéficiaires et affiche un taux moyen d’emploi post-formation de 83 %. Au fil des années, il a tissé un vaste réseau de partenaires, incluant plus de 70 structures touristiques qui accueillent les stagiaires et collaborent avec lui pour le recrutement.

En 2019, Keur Yakaar a inauguré un deuxième siège à Djilor Didiak, où est mise en place sa filière en Agroécologie et Transformation Agroalimentaire.

Le projet « du champ à l’assiette » s’y développe et les apprenants y bénéficient de tout un panel de possibilités.

Pour exemple, 23 producteurs bio locaux y organisent avec le Centre le Marché Bio annuel qui permet aux jeunes de vendre leurs productions. Ils profitent également de son hôtel-restaurant, La Source aux Lamantins, qui est déjà fréquenté par une clientèle régulière. Celui-ci sert de base de départ pour la génération de revenus à travers les activités pratiques du projet.

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Vente des produits transformés issus de la production du centre de formation « du champ à l’assiette ».
Vente des légumes issus de la production du centre de formation « du champ à l’assiette ».

 

Les différentes étapes du lancement du projet


Les travaux d’aménagement des infrastructures


Les locaux techniques et les équipements du Centre Keur Yakaar, situé dans la structure « La Source aux Lamantins » à Djilor-Didiak, seront mis à disposition du projet. Pour renforcer l’infrastructure, les laboratoires ont été améliorés afin d’assurer un meilleur contrôle de l’éclairage et de la température. Des parcelles pédagogiques ont été créées dans l’enceinte du Centre pour les modules pratiques en agroécologie. L’installation d’un système efficace d’adduction d’eau et de protection des cultures sur une partie des terrains actuellement non utilisés de La Source aux Lamantins a été également nécessaire. Et pour assurer une formation complète en agroécologie, l’équipe a jugé indispensable de faire de l’élevage responsable de poulets de chairs. Avant la finition des travaux du poulailler, 200 poussins ont été achetés à Mbour afin de commencer l’activité en même temps que le démarrage du cours sur l’aviculture. Ce qui a permis aux jeunes d’allier théorie et pratique en même temps.

Au poulailler du centre de formation « du champ à l’assiette ».

 

La sélection des personnes aidées


90 jeunes (30 par année sur 3 ans) entre 18 et 29 ans sont choisis dans les communes et villages compris dans la zone rurale entre Joal, Fatick, Foundiougne, Palmarin.

Ils sont en rupture scolaire et sans emploi, ou travaillent dans l’agriculture, mais sans atteindre un revenu suffisant pour leur autonomie. L’organisation n’établit pas des quotas officiels par sexe, cependant les candidatures féminines sont encouragées auprès des communautés cibles.
Afin de n’oublier personne, les équipes sont allées à la rencontre des chefs de village pour leur parler du projet pour qu’ils puissent communiquer auprès des jeunes de leur communauté.

Test de recrutement, 2023

 

Les cours et la définition des projets personnels et professionnels


Dès le début des cours qui ont commencé en novembre 2022, les apprenants ont exposé leurs idées de projet. Comme l’objectif est d’accompagner les jeunes dans leur installation après la formation, il est essentiel de les aider à les formuler et les développer. Cela permet également de réorienter ceux dont les projets semblent trop ambitieux ou irréalisables à court terme.

Vente des différentes préparations faites à partir de la production du Centre de formation

 

Un souci notable dans la région Sérère est l’accès à la terre. Le projet identifie donc les jeunes disposant de terres familiales, mais qui pourraient rencontrer des difficultés à y accéder en raison des restrictions familiales. Dans ces cas, les équipes discutent avec les familles dans le but d’établir un protocole d’accord garantissant l’octroi d’une parcelle au jeune. Ceci va lui permettre de mener son activité sans problèmes de droit foncier. Ce protocole sera signé par la famille, le centre Keur Yakaar, et la collectivité locale.

 

Des nouvelles des micro-entreprises


Thierno Lô


Se lance dans l’élevage de mouton. Il a acheté 3 petits moutons qu’il va élever puis les vendre ensuite au bout d’un an pour augmenter le nombre d’agneaux et participer à la reconstitution du fond d’appui. Son projet se développe chez lui et est supporté financièrement par son père.

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Thierno Lô et son premier mouton

Ndeye Bineta Faye


Elle produit des gâteaux d’anniversaire sous commande, des cakes, des croissants qu’elle va vendre dans son quartier. Le site d’accueil de son projet est sa maison, et son garant est son père.

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Ndeye Bineta Faye et un formateur du centre Keur Yakaar

Binta Ndione


S’est lancée dans la production et la vente de poulets de chair et éventuellement de poules pondeuses. Elle débute avec un lot de 100 poussins et va progressivement investir pour augmenter sa production. Le poulailler et le magasin se situent dans sa maison.

 

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Binta Ndione dans son poulailler

 

Ce projet vous parle ? Les sourires de ces jeunes vous touchent et leur épanouissement personnel et professionnel vous inspire ? C’est à travers notre fond SAPOUSSE que nous y contribuons.

 

Ensemble, proposons un avenir radieux aux enfants et jeunes en difficulté !

 

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