L’éducation en temps de guerre

 L’éducation est un pilier fondamental de toute société. Mais que se passe-t-il lorsque celle-ci est plongée dans la guerre ? Les conflits armés bouleversent tous les aspects de la vie quotidienne, y compris les écoles. Les conséquences sont profondes, affectant des millions d’enfants à travers le monde. Mais malgré les difficultés, des actions inspirantes et souvent héroïques permettent de préserver la flamme de l’apprentissage.


Les écoles sous les bombes


Destruction et terreur


Dans les zones de guerre, les écoles deviennent des cibles. Ces dernières années, en Syrie, au Yémen, en Ukraine, et dans tant d’autres pays, elles ont été bombardées, détruites ou occupées par des forces militaires. Les enfants se retrouvent pris au piège dans un cauchemar.
En Ukraine, plus de 3500 établissements scolaires ont été détruits ou endommagés selon l’UNICEF.
À Gaza, les attaques israéliennes contre les écoles sont devenues « presque quotidiennes » selon l’UNRWA (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens). D’après l’UNICEF, 92 % des écoles de ce pays sont inutilisables, et plus de 600 000 enfants sont privés de scolarité depuis ces 6 mois de guerre.


Les enfants en danger


En plus de la destruction matérielle, la peur constante d’attaques rend l’apprentissage impossible. Les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, de peur qu’ils ne reviennent jamais. Les enfants se sentent en insécurité partout, et il faut pouvoir se sentir en sécurité pour apprendre, se concentrer… Les enfants en guerre subissent des traumatismes psychologiques profonds. Les sons des explosions, la perte de proches, et la dévastation de leur environnement laissent des marques indélébiles. Dans certains pays ravagés par la guerre, même après la fin des combats, nombreux d’entre eux ne retournent jamais à l’école. Selon la Banque Mondiale, en Irak, six ans après la défaite du groupe jihadiste État islamique déclarée par le gouvernement, des dizaines de milliers d’enfants restent hors du système scolaire.

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Enfants du camp d’Abu Ibrahim avec Adèle Exarchopoulous lors d’une distribution de colis alimentaires et de kits scolaires de notre ONG LIFE, septembre 2023, Liban.

Fuir pour survivre


Des déplacements massifs


Face à la violence, les familles fuient. Les déplacements massifs créent des crises humanitaires. En 2023, selon l’UNICEF 43,4 millions d’enfants étaient déplacés à travers le monde, un nombre tristement record… Actuellement, il y a 14,8 millions de réfugiés en âge d’être scolarisés !


L’éducation pour les enfants réfugiés


Les enseignants et le personnel en charge de l’enseignement auprès des populations réfugiées ou dans les camps de réfugiés sont souvent dépourvus de formation adéquate (notamment pour gérer les traumatismes…) et de matériel pédagogique approprié. En outre, la surpopulation des classes et le manque de ressources dans les camps entravent la qualité de l’enseignement et la personnalisation de la pédagogie selon les besoins spécifiques des élèves. 48 % des enfants réfugiés ne sont pas scolarisés.

Cependant, malgré tout, si quelques heures par jour d’école sont proposées aux enfants, cela peut changer leur vie, leur ouvrir d’autres perspectives. Et pour cela, de nombreux bénévoles se mobilisent. À Gaza par exemple, la population s’organise pour leur offrir « une parenthèse de normalité ». 

Le saviez-vous ? Le manque de sécurité et d’accès à l’éducation dans les camps expose les jeunes filles à des risques accrus de violences sexuelles, de prostitution et de mariages précoces.

 

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Enfants du camp d’Abu Ibrahim lors d’une opération d’aide alimentaire de notre ONG LIFE, septembre 2023, Liban.

 

L’importance de l’éducation en temps de guerre


Assurer la stabilité et la normalité


Pourquoi l’éducation est-elle si cruciale en temps de guerre ? Elle offre un refuge, un sentiment de normalité dans un monde chaotique. Plus un enfant est en dehors de l’école, plus il est affecté par le climat de violence. De plus, elle les prépare à la reconstruction post-conflit. Sans éducation, une génération entière risque de perdre ses opportunités futures.


Prévenir la radicalisation


L’éducation est aussi une protection contre la radicalisation. Sans elle, les enfants sont plus vulnérables à l’enrôlement dans des groupes armés. En leur permettant d’avoir accès à l’école, on leur offre un avenir loin de la violence.


Des initiatives essentielles en temps de guerre


Des écoles mobiles


Les communautés locales, des ONG et des gouvernements mettent en place des solutions innovantes pour continuer l’éducation en période de guerre. Des salles de classe improvisées s’installent dans des bus ou des tentes comme dans le Soudan du Sud. Ces dernières sont facilement transportables et peuvent être montées rapidement dans les camps de réfugiés ou de déplacés internes. Elles offrent un espace sûr pour l’apprentissage.

À Port-Soudan, ville encore épargnée par la guerre, grâce aux efforts de nombreux volontaires 120 enfants peuvent bénéficier de quelques heures d’école sous tente par jour pendant 5 jours par semaine.

Au Nigéria également, des ONG soutiennent des écoles mobiles qui se déplacent de village en village.


La technologie et l’apprentissage en ligne


Les technologies modernes offrent aussi des solutions. L’apprentissage en ligne et les plateformes éducatives numériques permettent à certains enfants de continuer à apprendre malgré les interruptions. Dans l’État du Nil Blanc situé au sud-est du Soudan, ils peuvent reprendre leurs études à leur propre rythme grâce à l’utilisation de tablettes dans 42 centres d’apprentissage temporaires mis en place par l’UNICEF et ses partenaires.


La résilience des enseignants


Le courage et le dévouement


Les enseignants jouent un rôle crucial en temps de guerre. Ils ne sont pas seulement des éducateurs, mais aussi des soutiens émotionnels, offrant réconfort et stabilité aux enfants. Ils risquent souvent leur vie pour assurer l’éducation de leurs élèves. En Afghanistan, de nombreuses enseignantes continuent de travailler clandestinement malgré les interdictions. Elles savent que l’éducation est un moyen puissant de résister à l’oppression et de préparer un avenir meilleur.

Leur courage est une source d’inspiration. Au Nigéria, malgré la menace de Boko Haram et de ses enlèvements de masses des élèves, des enseignants se regroupent pour donner des cours dans des endroits secrets, déterminés à ne pas laisser les enfants sans éducation. Aller à l’école et enseigner sont devenus un acte de résistance contre ces terroristes.

Le saviez-vous ? D’après l’UNICEF, depuis 2009, Boko Haram a tué 2 300 enseignants et a ravagé plus de 1 400 écoles.


Les défis financiers


Des financements insuffisants


Financer l’éducation en temps de guerre est un défi énorme pour les pays touchés. Les ressources sont souvent détournées vers l’effort de guerre. Les écoles manquent de tout : livres, fournitures, infrastructures. Les enseignants sont mal payés, voire pas du tout.

Notre ONG LIFE redonne de l’espoir aux enfants et familles dans le besoin, notamment dans le camp de réfugiés d’Abu Ibrahim qui accueille des réfugiés syriens au nord du Liban. En septembre 2023, avec notre campagne « École pour tous » nous y avons organisé des activités ludiques sur 3 jours, une sortie piscine et la distribution de kits scolaires pour les enfants scolarisés et non scolarisés.

 

Activités ludiques organisées par notre ONG LIFE au camp d’Abu Ibrahim, septembre 2023, Liban.

À Gaza également, nous avons distribué 200 kits scolaires pour la rentrée 2023-24.


Le rôle des organisations internationales


Les donateurs internationaux jouent un rôle crucial pour soutenir l’éducation en temps de guerre. Mais les fonds ne sont jamais suffisants. En 2023, 3 % seulement de l’aide humanitaire mondiale était dédiée à l’éducation. Les priorités doivent changer. Investir dans l’éducation en temps de guerre, c’est investir dans la paix et la stabilité future.


Un appel à l’action


Protéger les écoles


Il est impératif que la communauté internationale agisse. Protéger les écoles est une priorité. L’UNESCO a lancé la Déclaration sur la Sécurité dans les Écoles, appelant les États à protéger les établissements scolaires en temps de conflit.


Intensifier les efforts


Les efforts doivent être intensifiés pour assurer que chaque enfant, même en temps de guerre, ait accès à une éducation de qualité. Les campagnes de sensibilisation, le soutien financier, et la pression diplomatique sont des outils essentiels.

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Portrait d’enfants lors d’une opération d’aide alimentaire de notre ONG LIFE au camp d’Abu Ibrahim, septembre 2023, Liban.

 

L’éducation en temps de guerre est un combat pour l’avenir. C’est un acte de résistance contre la destruction et le chaos. C’est une promesse d’un futur meilleur, plus stable et plus pacifique. Les enfants et les enseignants en zones de conflit montrent un courage et une résilience remarquable. Leur détermination à poursuivre l’apprentissage malgré tout est une leçon pour nous tous. Soutenons-les, investissons dans l’éducation !

 

Agissons ensemble pour un monde où chaque enfant peut apprendre en paix.

 

 

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